Portes ouvertes du Groupe Crête à son usine de Chertsey – Près de 600 visiteurs

Le Groupe Crête a gagné son pari. La journée portes ouvertes qu’elle organisait le samedi 27 octobre dernier à son usine de Chertsey a attiré près de 600 personnes.

 

L’événement visait avant tout à démystifier le secteur de l’industrie forestière, lequel a parfois mauvaise presse. Sébastien Crête, président, ne s’en formalise pas. Pour lui, la journée portes ouvertes se voulait une activité de sensibilisation auprès de « monsieur et madame tout-le-monde ».

 

« C’est une industrie qui est mal connue et mal perçue, reconnaît M. Crête. En permettant aux gens de visiter nos installations et en les amenant en forêt, on pouvait mieux leur expliquer et leur montrer nos méthodes de travail et d’harmonisation. »

 

Sébastien Crête rappelle que son entreprise « travaille dans le respect du développement durable », tout en ayant « des retombées économiques très intéressantes pour la région ». « Il y a moyen, dit-il, de travailler en forêt et d’harmoniser les opérations forestières pour que tout le monde en tire profit. »

 

Malgré le froid, le chef d’entreprise se félicite qu’un aussi grand nombre de citoyens, d’élus municipaux et provinciaux, et autres décideurs aient convergé vers les installations du Groupe Crête sur la route 125, où activités, jeux pour enfants et kiosques d’informations étaient en place.

 

Tout au long de la journée, des groupes ont visité tantôt la scierie high tech de l’entreprise, tantôt une parcelle de forêt en exploitation, où une impressionnante abatteuse était à l’œuvre à l’orée du bois.

 

Changement de perception

La très grande majorité des visiteurs présents le 27 octobre dernier chez Groupe Crête n’avait jamais exploré d’aussi près les nombreuses facettes de l’industrie forestière. « Éducatif », « impressionnant » et « intéressant » sont les qualificatifs qui sont le plus souvent revenus.

 

Certaines personnes disent même avoir changé leur opinion par rapport à l’industrie forestière qui, dans son ensemble, pèse pour près de 10 milliards $ dans l’économie du Québec. Gaston Arguin fait partie du lot. Cet entrepreneur de Sainte-Agathe ne voit plus l’industrie forestière du même œil.

 

« Avant, dit-il, je trouvais ça désolant, car je croyais qu’on faisait du sabotage de nos forêts. Je réalise maintenant qu’il y a une réflexion, une analyse. Ce n’est pas juste une vision à court terme. C’est comme un jardin qu’on veut cultiver, qu’on veut garder. C’est comme garder le capital et récolter les intérêts. C’est une belle industrie finalement. »

 

Selon Fernand Rose, un retraité de Sainte-Julienne, la perception que les gens ont de l’industrie forestière est parfois biaisée pour toutes sortes de raisons. « Qu’un ingénieur forestier me dise que des coupes à blanc sont parfois nécessaires, ça fait réfléchir », dit-il.

 

Aux yeux de Fabien Gagnon, un citoyen de Chertsey ayant à cœur la conservation des forêts, la visite chez Groupe Crête s’est révélée constructive. « Mieux on va se connaître, plus on pourra trouver des compromis et des solutions », explique-t-il.

 

Membre de plusieurs organismes de conservation, M. Gagnon s’oppose notamment à la coupe d’arbres dans le parc régional de la forêt Ouareau. « Notre objectif est que la forêt devienne une aire protégée, dit-il. Si on n’y arrive pas, le compromis serait d’éviter les coupes à blanc et de privilégier des coupes plus sélectives. »

 

En organisant une journée portes ouvertes annuellement en alternance avec ses installations de Saint-Faustin, le Groupe Crête désire également offrir la possibilité à une partie de ses 80 employés d’expliquer aux visiteurs en quoi consiste leur travail.

 

« De jouer les guides et de recevoir des visiteurs, c’est quelque chose d’extrêmement valorisant pour les employés. Je vois cela comme une activité de team building », soutient Martin Scallon, vice-président, Affaires publiques et communication au Groupe Crête.

 

Groupe Crête termine actuellement un investissement de 10 millions $ à son usine de Chertsey. L’agrandissement d’un bâtiment et l’achat de nouveaux équipements automatisés sont à l’ordre du jour. Plus gros employeur de la municipalité, Groupe Crête a acquis les installations de Jean Riopel en 2009 pour ensuite les moderniser. L’entreprise est en mode recrutement. Visiblement, à voir l’ambiance qui règne parmi les employés au sein de cette entreprise, de belles carrières sont disponibles.

 

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